
Elles ont été imprimées à Paris par le procédé de
chromolithographie. A la différence de la lithographie
simple, elle utilise une matrice en pierre calcaire par
couleur et le support papier fait autant de passages
d’impression qu’il y a de couleurs. La surabondance
d’images de ce type dans de nombreux domaines a
fini par dévaloriser ces petites estampes qualifiées
péjorativement de « chromos ».
Représentatives du développement de la publicité
dans la seconde moitié du 19
e
siècle, leur intérêt
réside aussi dans leur thème, l’attraction dont elles
font la promotion : le Skating Rink (avec un k et non
un g), autrement dit, une piste pour patins à roulettes.
C’est un divertissement qui, à l’époque, fait déjà
fureur à Trouville, Boulogne-sur-Mer, Paris, Bruxelles,
Ostende et Blankenberghe.
A Spa, il prend place au rond-point de la promenade
de Sept-Heures (aux environs du bassin actuel) et
occupe une superficie de 800 m². Le sol est en
asphalte et la piste est éclairée par des réverbères. Il
faut dire que l’attraction ouvrait ses portes à 7h du
matin et une « grande séance » avait encore lieu à
23h en musique, au grand dam des voisins.
Son directeur, Henri Chatel, qualifié de « vrai Parisien » par un journaliste de La Saison de
Spa, aura maille à partir avec l’administration communale de Spa et finira par faire faillite. Le
Skating Rink n’aura vécu que deux saisons spadoises ! Tout cela a été raconté en détails par
Marc Joseph dans l’article qu’il a consacré à ce sujet (voir bibliographie).